Quitter votre job, vous n’y pensez pas ! Que dirait votre famille, vos ami·es, votre conjoint·e ? Être sans emploi, dans cette conjoncture… Et puis, prendre le risque de rester au chômage ?! Non merci, très peu pour vous ! Et surtout, si vous démissionnez, vous n’y aurez pas droit — sauf exception
Pourtant, l’envie de partir vous chatouille les tripes… Voyons pourquoi.
1 – Quitter son job parce qu’on dort mal
Depuis quelques temps, vous avez du mal à trouver le sommeil. Et quand vous y arrivez, il ne fait pas d’efforts pour vous garder. Vous vous réveillez en sursaut parce que vous avez une urgence professionnelle à gérer — alors même que vous n’êtes ni médecin urgentiste, ni neurochirurgien, et que pour vous, « une urgence » se gère par un coup de fil. (Si vous la gérez par un email, ce n’est donc pas une urgence, mais nous y reviendrons).
Est-ce que votre job vaut vraiment les nuits que vous sacrifiez pour lui ?
Au passage, si vous dormez aussi mal, vous êtes irritable. Votre entourage commence à vous détester, mais ne sait pas comment vous le dire. Du coup, je vous le dis.
De rien.
2 – Quitter son job parce qu’on n’arrive plus à se lever le matin
Vous flirtez intensément avec le bouton snooze de votre réveil ? À tel point que votre conjoint·e commence à ressentir une pointe de jalousie ?
Mais c’est normal : vous profitez de la vie, vous avez tendance à sortir… à moins que ça ne soit de la faute de vos enfants, qui vous réveillent 3 fois par nuit ?
Bref, quelle que soit votre explication, elle vous rassure : si vous n’arrivez pas à vous lever le matin, c’est votre responsabilité, ou bien celle d’éléments que vous ne maîtrisez pas.
Ce n’est pas du tout parce que l’idée d’aller passer 8 à 10 heures dans un environnement qui vous angoisse est une perspective qui vous paralyse dès le réveil.
Pas. Du. Tout.
Et grand bien vous en fasse !
(Arrêtez de vous mentir à vous-même et postulez ailleurs, bon sang.)
3 – Quitter son job parce qu’il n’est supportable qu’en télétravail
Eh, je suis mauvaise langue. Vous n’avez aucun problème pour vous lever le matin, les jours où vous êtes en télétravail !
Si votre première réunion est à 9 heures, votre réveil sonne à 8h50. Vous n’allumez pas la caméra, et prétextez un problème technique. Ou tout simplement, des économies d’énergies ! Vous êtes un génie.
Désolé de faire éclater votre bulle de déni : lorsque la seule configuration qui rend votre job tolérable est celle où vous effectuez des tâches seul·e face à votre écran… je suis au regret de vous informer que votre job n’est pas tolérable.
Tout simplement.
L’humain est une espèce sociable, nous ne sommes pas faits pour passer 8 heures par jour le séant sur un siège, et les oreilles couvertes par des écouteurs. Si c’est la seule configuration qui rend votre activité diurne tolérable, c’est qu’il est très, très, probablement temps de prendre la prochaine sortie, afin de quitter cette autoroute professionnelle sur laquelle vous allez très, très, probablement vous crasher.
Cordialement.
4 – Quitter son job parce qu’on ne fait plus rien d’autre
Vous étiez plein d’espoir, en ce début d’année. Vous aviez rejoint une association locale de lutte contre la pollution, vous étiez volontaire pour le comité de pilotage de la kermesse de l’école de vos enfants (un signe que votre burn out vous fait friser la folie, mais nous y reviendrons), vous vous étiez inscrit·e à la chorale, au sport, au club culturel du coin.
Et vous avez ghosté toutes leurs relances.
Vous vous en voulez, mais moi, je vous comprends.
Votre job, depuis quelques temps, pompe toute votre énergie vitale, comme un vampire draine sa victime.
Vous vous dites que c’est juste parce que vous êtes fatigué·e, en ce moment. Et votre innocence est touchante. Mais ce ne serait pas vous rendre service, que d’entretenir votre fantasme.
Vous êtes épuisé·e parce que tenir le coup à votre job pompe l’intégralité de votre énergie vitale, si vous êtes encore en poste à ce niveau de déni ALORS RÉVEILLEZ-VOUS vous courrez à votre perte.
Cliquez sur ce lien et partagez votre CV. À la place de votre lettre de motivation, inscrivez seulement “SOS” et nos consultant·es comprendront.
5 – Quitter son job car on ne fait rien de nouveau
La dernière fois que vous avez ressenti une forme d’excitation professionnelle, c’est lorsque Bercy a annoncé une réforme de son calcul de l’impôt sur les sociétés ?
Démissionnez.
Démissionnez maintenant.
La mort par ennui foudroyant vous guette. Fuyez tant que vous le pouvez.
Sarcasmes mis à part, un job qui consiste à mobiliser les mêmes compétences de manière répétitive n’est qu’une déclinaison CSP+ du travail à la chaîne.
Vous avez aimé Les Temps Modernes ? Vous adorerez le time laps de votre vie professionnelle.
Démissionnez nom de nom. L’assurance chômage devrait fonctionner pour votre cas, c’est une question de santé publique. Hashtag opinion personnelle de l’auteur, qui vous soutient moralement.
6 – Quitter son job parce qu’on a peur de le quitter
Parmi toutes les raisons de ne pas quitter son job, « avoir peur » prend la première place du podium, juste devant « est-ce que j’en ai les moyens » et « qu’est-ce qu’on va penser de moi ? »
Alors, qu’est-ce qu’on va penser de vous ? Facile d’y répondre : mais quel courage. Quel courage de renoncer à un emploi qui, au choix ou cumulé : vous rend malheureux, vous empêche de vous épanouir, vous empêche d’exprimer votre potentiel.
Soyons clair, les gens qui s’exclameront, outrés, « on ne quitte pas un CDI ! » sont au choix (ou cumulé) : fonctionnaires, nés avant 1980, des Androids.
Et, tout à fait entre nous : veut-on vraiment l’avis de ces gens-là sur l’état du marché du travail actuel ?
7 – Quitter son job parce que nos collègues sont irritants
Ah. « C’est pas le job que je n’aime pas, c’est les collègues que je côtoie tous les jours. »
Il est vrai que parfois, la cohabitation peut s’avérer compliquée, au quotidien. En revanche, si vous ne supportez plus vos collègues et que ce sentiment est profondément viscéral, il est très, très probable que vous soyez déjà en train d’expérimenter l’un ou plusieurs des symptômes énoncés ci-dessus.
Donc : quittez votre job. Maintenant.
Enfin, sauf si vous n’avez pas encore expérimenté un burn-out, et que vous nourrissez globalement une envie d’expérience nouvelle, positive ou négative. Dans ce cas, persévérez.
Le burn-out vous guette !
8 – Quitter son job car nos relations personnelles se détériorent
De l’eau dans le gaz de votre couple ?
Des ami·es qui vous écrivent « bah alors ? Tu viens plus aux soirées ? » et qui finissent par ne plus vous écrire ?
Vous vous blâmez : c’est de votre faute, vous êtes moins présent·e, et en même temps, personne ne comprend pourquoi ce job qui ne vous passionne plus continue d’emporter votre priorité dans la vie.
C’est vrai ça, pourquoi ?
Compte tenu du fait que, vous non plus, vous n’avez pas la réponse, il serait peut-être temps de démissionner, vous ne pensez pas ?
9 – Quitter son job parce qu’on a trouvé mieux
Sérieusement, vous voulez un tuto là-dessus ?
Que le sourcing candidats d’une boîte éco-responsable vous ensevelisse.
Si vous avez repéré ailleurs un job plus épanouissant que celui que vous occupez actuellement, pourquoi lisez-vous cet article ?
Peut-être parce que vous voulez vérifier qu’il saura parler à votre ami·e qui traverse actuellement cette situation. C’est tout à votre honneur. Partagez-lui donc ce lien : bit.ly/QuitterSonJob, l’univers — et cette personne — vous remercieront.
10 – Quitter son job à cause de son éco-anxiété
Est-ce que le dérèglement climatique et l’effondrement imminent de notre système financier vous aident à trouver la paix intérieure ? Non ? Hm. Il est peut-être temps de faire face à ces angoisses et d’agir pour pouvoir, au hasard :
- Réussir à dormir
- Retrouver l’appétit
- Profiter de la vie
- Aimer la vie
- Prendre plaisir à avoir des interactions sociales
Enfin vous faites comme vous voulez, mais si ces exemples rentrent dans vos priorités… Je ne sais pas, moi, songez peut-être à vous réorienter ?!
Accessoirement, vous n’êtes pas fou. Le Baromètre Imagreen Kantar 2022 a permis de mettre en évidence les liens entre le manque d’engagement des entreprises dans la transition sociale et environnementale, et les effets que cela pouvait avoir sur leurs salarié·es.
Résultats, pour le panel considéré :
- 4 salariés sur 10 ressentent une dissonance entre leurs convictions personnelles et leur quotidien en entreprise.
- Parmi les salariés qui se disent désengagés, 75% ressentent cette dissonance.
- 28% d’entre eux viennent travailler chaque jour avec la boule au ventre.
- 60% de ces salariés désengagés sont d’ores et déjà dans la démarche de quitter leur job : formation, reconversion, ou tout simplement démission.
Si vous vous reconnaissez dans ce portrait statistique, vous savez désormais que vous n’êtes pas seul·es. Partagez ce Manifeste !
La prise de conscience est souvent la première étape pour pouvoir agir. Vous y êtes ! Bon courage !
Vous voulez en savoir plus ?
Demandez la synthèse complète du baromètre Imagreen Kantar en utilisant notre formulaire de contact.
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Contacts presse : s.besombe[at]ohwood[point]fr — o.franciosi[at]ohwood[point]fr